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Grand tournant chez Baskets aux Pieds
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Nicolas, intervenant avec sa femme Katy, à Brest s'est livré au jeu du portrait
Comment ? En vous présentant celles et ceux sans qui Baskets aux pieds ne serait pas l’association que vous connaissez aujourd’hui. Celles et ceux sans qui les enfants ne pourraient pas être accompagnés ainsi dans leur maladie. Et enfin, celles et ceux sans qui vous ne liriez pas ces quelques lignes.
Mais... de qui parle-t-on ? Et bien de ces Femmes et de ces Hommes engagés, qui se rendent régulièrement dans les services d'hémato-oncologie pédiatriques des hôpitaux de France.
De ces Femmes et de ces Hommes allant à la rencontre des soignants, des familles, mais aussi et surtout, des enfants. Accompagner, soulager, réconforter, motiver, consoler... ne sont autres que leurs mots d'ordre, leurs cris de guerre !
Ces Hommes et ces Femmes sont aux nombres de 18 et ce sont nos intervenant(e)s hospitalier(ère)s, ou plutôt, nos pépites, nos précieux et une partie de notre grande famille solidaire !
Après Adrien, Laurie, Grégory et Sylvie, poursuivons l'aventure à leur rencontre ! Cette semaine, on vous embarque en Bretagne, à la rencontre de Nicolas, intervenant hospitalier au CHU de Brest.
Bonjour Nicolas, peux-tu nous dire qui es-tu, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Nicolas Mulot, j’ai 47 ans et je suis marié avec Katy, qui est également intervenante avec moi sur le CHRU de Brest. Pour ma part, je suis originaire de Honfleur et j’ai débuté ma carrière professionnelle à 19 ans dans la marine nationale. J’ai eu la chance de gravir les échelons au fil des années pour devenir commandant. Après 25 ans d’engagement et une vie passionnante et bien rythmée sur presque toutes les mers du Monde, il y a deux ans et demi, je suis rentré au pays et j'ai choisi Brest comme port de « retraite ». J’en ai profité pour me poser et rêver à d’autres plans de carrière possibles, c’est ainsi que j’ai l’idée d’ouvrir avec un ami, une entreprise de désinsectisation et de dératisation.
A côté de ça, je suis passionné par la course à pied et avec l’aide précieuse de Katy et de trois copains, on s’est lancé dans la création d'une école de trail pour adultes, un projet passionnant… C’est une structure ouverte à toutes et tous, quel que soit le niveau et avec laquelle nous proposons des séances deux fois par semaine, en soirée, dans la joie et la bonne humeur, mais aussi, dans le partage et le plaisir de courir évidemment. Après ça et en bons bretons (quoi que je sois normand ne l’oublions pas…) nous trinquerons dignement à la santé de nos foulées passées et autour d’un bon vieux tonneau… car c’est ça aussi l’esprit trail non ?
Enfin, et parce qu’il faut toujours garder le meilleur pour la fin, depuis quelques temps, Baskets aux Pieds s’est inscrit dans nos têtes, puis dans nos vies. Et même si c’est encore tout neuf car nous sommes toujours en formation pour devenir intervenants officiels au CHRU de Brest, le projet nous passionne déjà… A tel point qu’après une carrière de 25 années en tant que « gradé » dans la marine, j’ai accepté de redevenir le « bleu » du groupe 😊
Dans la vie, qu’est ce qui te fait te lever le matin, à quoi carbures-tu ?
Je carbure au sport et à ce que me procure la vie de famille, ce sont mes deux piliers… d’ailleurs, quand j'étais en mer et loin de tout, mes proches étaient l'élastique qui me ramenait à terre. C'était et c’est toujours d’ailleurs, ma priorité.
Quant au sport, il me permet de souffler, de me défouler, de me vider la tête, il me ramène à l’équilibre et me permet parfois de ne pas couler. Par ailleurs, c'est aussi un bon prétexte au voyage, à l’évasion et aux rencontres…
En résumé, j’aime penser que mon cœur est à la famille, mes jambes au trail et ma tête avec les enfants !
Comment as-tu connu Baskets aux Pieds ?
J’ai connu l’association au travers d’Antoine. Avec Katy, nous sommes sportifs tous les deux, on fait de la course à pied, du trail, des ultra-trails et quand tu pratiques cette discipline en France, tu t’intéresses à sa médiatisation, à celles et ceux qui en parlent et le mettent en lumière. Antoine était de cela à l’époque et nous avions plaisir à le suivre dans ses aventures télévisées, notamment sur la chaine Trek et au travers du programme « E Motion Trail ». En parallèle et après cela, nous le suivions sur les réseaux sociaux et c’est ainsi qu'on a pu assister à la genèse du projet BAP... on lisait tous les articles sur le blog, etc… et puis un jour, je l’ai contacté, je lui ai demandé si BAP avait pour projet d'intervenir sur le CHRU de Brest, l’équipe semblait en avoir la volonté tout comme le service et c’est ensemble que nous avons initié la création de cette belle antenne bretonne. Et voilà où nous en sommes aujourd’hui ! Prêts à faire voyager nos petits bretons.
Comment t’est venue l’envie d’être intervenant, pourquoi as-tu voulu aller au contact des soignants et des enfants ?
Thomas, mon fils, s’est retrouvé en fauteuil roulant pendant 2 ans, il a subi des hospitalisations longues et répétées. J'étais bien content qu'il y ait des associations à l’hôpital, cela agrémentait et soulageait son quotidien. J'ai voulu rendre la pareille et c’est Fabien Nedelec, intervenant au CHU de Saint Denis à la Réunion qui m’a présenté l’association plus en détails… c’est ainsi que j’ai contacté Antoine, la suite, vous la connaissez...
Qu’est-ce qui te pousse à aller voir les enfants dans un service aussi lourd que l’hémato-oncologie ?
Honnêtement, je me suis posé des questions. On ne sait pas comment on va réagir quand on rentre dans un service d'hémato oncologie pédiatrique. Katy, ma femme, connait bien ces environnements grâce à son travail d’aide-soignante, mais moi, je n’avais pas de repère… et même si nous en avions parlé à la maison, je voulais le vivre par moi-même car peu de mots peuvent résumer les émotions vécues dans ce type d’environnement. Je me suis donc fait confiance pour aborder le fameux « jour J ». Et quand la première porte s'est ouverte, une pointe d’appréhension et de peur planait, mais la présence d’Antoine à nos côtés était rassurante et tout s'est fait sereinement. Je crois avoir réagi de la meilleure des façons : calme, engagé, je me sentais à ma place et prêt à donner… à présent je sais pourquoi et comment je dois y aller... c’est donc de bon augure pour la suite.
Quel est ton plus gros souvenir, ton plus gros moment fort ?
Pour le moment, j’ai très peu de souvenirs en quantité, mais en qualité, c’est déjà une belle palette d’émotions qui s’est offerte à moi… et avec un peu de recul, je pense que c’est l’accueil positif du personnel hospitalier. Ils adhèrent à BAP de façon phénoménale, ça se voit et ça se ressent au plus profond d’eux. D’ailleurs, quand j’y repense très souvent, ce qui me fait halluciner, c’est le dynamisme et la volonté de chacun à apporter sa pierre à l’édifice.Toutes les équipes avec lesquelles on travaille, tous les intervenants qui interviennent de près ou de loin sur ce projet solidaire, sont tournés vers un seul et même objectif : l’enfant. Et d’ailleurs, dans notre service et comme dans beaucoup d’autres je crois savoir, malgré la difficulté du contexte, il y a une énergie de fou, c’est dingue, ça te donne une pêche d’enfer ! Pourtant, rien n'est simple et tout peut devenir très compliqué…
Avant de nous quitter, je voudrais te laisser la plume ou plutôt le clavier pour que tu puisses clôturer cet échange :
Merci Christophe. Ma phrase est simple et elle me vient directement des tripes : il faut certes profiter un maximum de la vie pour soi-même, mais aussi et surtout, pour partager avec les autres et donner sans limite.
Encore un grand merci Nicolas, je te dis à très vite sur les réseaux, sur les sentiers ou dans les chambres du CHU de Brest.