La newsletter de mai
Grand tournant chez Baskets aux Pieds
Il n'y a pas de petits dons.
Vous pouvez bénéficier d'une réduction d'impôt égale à 66 % du montant de votre don, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.
Découvrez Christophe, sportif solidaire et intervenant au CHU de Toulouse. Consultant chez Baskets aux Pieds en charge de la partie administrative et financière
Nous voilà arrivés au dernier portrait de cette fabuleuse saga que nous avons le plaisir de vous présenter depuis le 13 septembre dernier.
Chaque semaine, nous avons eu à cœur de vous faire découvrir ou redécouvrir celles et ceux qui font Baskets aux Pieds, avec tellement de fierté et de bonheur. Nous avons voulu entrouvrir la porte de cette destinée qu’ils consacrent aux enfants, aux parents, aux aidants, aux soignants. Avec cette envie sans faille. Avec passion et dévouement. Je crois que vous vous joindrez sans mal à moi pour leur dire MERCI, un merci sincère et admiratif.
Nous avons fait le tour de la France, de la planète, de Nancy à Saint-Denis de la Réunion, deBrest à Bordeaux, de Paris à Martigny. Nous avons rencontré de si belles personnes : Nicolas, Katy, Sylvie, Laurent, Gregory, Adrien, Julie, Alison, Virginie, Laurie, Fabien, Thomas.Ils sont si beaux dans leur habit de lumière, celui qu’ils portent dès qu’ils franchissent la porte de la chambre, le cœur en soleil.
Durant ces semaines, nous avons vécu un délicieux moment avec l’union de Katy et Nicolas. Durant ces semaines, nous avons eu le bonheur de souhaiter la bienvenue à la petite Sofia, la petite perle de Julie. Mais quelle chance d’avoir pu vivre tout ceci et d’avoir essayé de vous le faire vivre à travers cette galerie de portraits.
Alors ce n’est pas encore fini. Pour ce dernier rendez-vous, nous allons prendre la direction des Pyrénées pour retrouver l’un des piliers de notre association.
Vous le connaissez certainement si vous suivez l’actualité de l’association. Vous l’avez découvert il y a quelques temps dans un somptueux film qui lui était consacré, les Hautes-Pyrénées par les Cimes. Ce film réalisé pour Baskets aux Pieds lors de son fabuleux périple de 250 kms en 9 jours consécutifs, cette aventure aux 21 sommets et aux 24 000 m de dénivelé positif pour les enfants hospitalisés.
Christophe est devenu un incontournable de la famille BAP, pour rejoindre depuis maintenant plusieurs mois Antoine à la direction de l’association. Christophe, c’est un sportif hors normes au cœur énorme.
Pour le rejoindre, nous allons devoir chausser nos chaussures de montagne, notre tenue spéciale montagne, chaude, douillette, pour monter tout là-haut et essayer de le retrouver. Car Christophe est un amoureux de la nature, de la montagne, son terrain de jeu. Son terrainde plaisir.
Ce dernier portrait a été pour moi un moment particulier. Je crois qu’après la lecture, vous en comprendrez les raisons.
Bonjour Christophe. Comme tu le sais, tu es notre dernier invité et c’est avec un grand plaisir que nous te recevons aujourd’hui. Peux-tu te présenter à nos lectrices et à nos lecteurs, s’il te plait ?
Je m’appelle Christophe Herbas, j’ai 35 ans, je vis maritalement. Après une période où j’étais entrepreneur, j’ai choisi de consacrer mon temps à Baskets aux Pieds. En dehors du travail, je suis guide de haute montagne et je vais rencontrer les enfants à l’hôpital Purpan de Toulouse.
Dans la vie, tu carbures à quoi ?
Aux rencontres et partages. C'est ce qu'il y a de plus beau, c'est ce qui fait la différence que l'on a avec les mammifères. Jamais de hasard, que des rencontres.
Et puis de manière plus concrète, comme tu le sais, la nature. La montagne. L’air pur.
Comment as-tu connu Baskets aux Pieds ?
J'ai connu Antoine à La Mongie, en 2015 ou en 2016. Il rentrait de tournage avec Benoit Coury. Je vais te raconter cette histoire car cela résume bien NOTRE histoire.
Il était dans la région et il voit le pic du Midi. Alors il s'arrête et se balade. Mais tu connais Antoine, c’est un épicurien de la vie, des rencontres et des partages autour d’un bon verre, d’une bonne table. Alors il vit un restaurant et se dirigea vers lui. Et quand il arriva au restaurant, il a vu l’affiche du trail. Il a voulu en savoir plus. Il s’est présenté et a commencé à converser avec mes amis.
Quand je suis arrivé au restaurant, Antoine était toujours là. On s’est présenté. Feeling. A ce moment-là, on était le jeudi soir.
Et comme il était bien, il est resté jusqu'au dimanche. Totale impro. Mais totale grosse bringue également. Je ne peux pas tout te raconter. Car là aussi, c’est un épicurien. Il descend aussi bien les sentiers que les chopes, je peux te le dire. Bon, depuis, il s’est assagi, il est papa de deux amours de filles.
Alors quand il est reparti, il m’a fait une promesse. Qu’il a tenue. Il est revenu courir le trail.
C’est tout naturellement que j’ai suivi la naissance et la croissance de Baskets aux Pieds. Et depuis peu, je vais un peu plus loin que de suivre simplement l’association.
Et puis en 2018, il est revenu pour faire un reportage sur la course. Je crois qu’il aime bien être ici.
Comment t’est venue l’envie d’être intervenant, pourquoi as-tu voulu aller au contact des soignants et des enfants ?
A titre personnel, la cause de l’enfance m'importe, me touche au plus profond.
J’ai grandi en famille d’accueil dès mes 6 semaines. Alors j'aimerais bien un jour rendre tout ce que l'on m'a donné. M’investir pour BAP est devenu une évidence. Renvoyer l’ascenseur pour ceux qui le méritent. Après avoir fait la traversée des Pyrénées par les cimes au profit de BAP, j'ai eu envie de partager et d’échanger en direct avec les enfants. J’ai eu envie d’aller les voir, leur amener toute l'énergie que j'ai à leur donner. Ils en ont tellement besoin.Moi, nous, nous avons la chance de vivre, de nous évader dans la nature. Cette nature si belle, cette nature qui a tellement à nous apprendre, à nous donner. Alors lui en prendre un peu pour la mettre dans les masques, pour l’emmener dans les chambres, pour en faire profiter les enfants, pourquoi nous en passer ? L'injustice est forte chez moi. Certainement àcause de mon vécu. Ma vie s'est faite ainsi et je n'ai aucun regret. Aller voir les enfants, c’est un peu comme boucler la boucle. Quand je suis à l’hôpital, c'est pour eux, pour leur apporter des sourires, du bonheur, de l’évasion. Et depuis peu, mon travail avec Antoine est une façon supplémentaire de leur donner encore un peu plus.
Qu’est-ce qui t’anime à aller rencontrer les enfants, pourquoi tu as choisi d’aller te confronter à ce secteur si difficile que sont les services d’hémato-oncologie ?
Ce sont des enfants. Tu comprends ce que je veux dire quand je dis cela. Ce sont des enfants qui n’ont rien demandé. Et ils doivent faire face à cette terrible maladie, se battre à chaque instant.
Comme ce sont des enfants, je ne fais pas de transfert. J'y vais en étant conscient de leur état mais je ne suis pas soignant. Moi, je ne suis là que pour les emmener en voyage, pour leur donner un moment d’évasion.
Alors c’est vrai qu’en fonction des soins que reçoit l’enfant, c’est plus ou moins facile. Il faut faire abstraction de cela, toi tu es là pour faire au mieux. Et puis je n’y suis pas tous les jours. En te disant cela, je ne peux m’empêcher de tirer un grand coup de chapeau aux soignants pour qui c’est le quotidien. Moi j’y vais un ou deux jours par mois, je ne suis là que pour le bien-être des enfants. Je les emmène dans des endroits qu’ils ne connaissent pas pour la plupart. C’est chouette pour eux et pour moi.
Pour eux, c’est une expérience forte et c’est moi qui leur donne. Je n'y vais pas pour les soigner mais pour leur donner une énergie, mon énergie.
En sortant de l’hôpital, tu relativises et cela te donne un supplément d'âme pour la suite. Je me dis que dans ma vie, j'ai essayé à petite échelle de contribuer au bien-être de ces bouts de chou. C’est important. Pour eux. Et égoïstement un peu pour moi également.
Quel est ton plus gros souvenir, ton plus gros moment fort ?
Le sourire des enfants, c'est incroyable. A plusieurs titres. C’est un signe de bien-être pour l’enfant, pour son combat contre la maladie. Et puis c’est aussi la reconnaissance pour le concept, pour le projet.
Je me souviens qu’à Bordeaux, avec Sylvie, un petit était très excité pendant son voyage. Il faisait du ski, il n’avait jamais vu la neige, il le vivait à fond. Je te cite ce moment parce qu'il était partagé avec l'enfant et avec Sylvie. C’était fort. Tu te rends compte, il n'avait jamais vu la neige. Alors que moi c’est presque mon quotidien. J’ai réussi à l’emmener dans la poudreuse, un peu avec moi.
Merci Christophe.
Nous arrivons à la fin de notre échange et c’est avec une petite pointe de nostalgie que je te dis cela. En effet, tu es mon dernier invité. La saga des intervenants Baskets aux Pieds touche à sa fin, tu es le dernier de la tribu que j’ai la chance de recevoir.
Ce fut pour moi un véritable bonheur de vous recevoir, de vous mettre en avant, de mettre en valeur votre action auprès des enfants. Cher Christophe, je te remercie d’avoir pris du temps pour me répondre et comme tu le sais maintenant, je vais te laisser mon clavier pour nous dire au revoir. A très bientôt, merci à toutes et tous, merci de nous avoir suivis depuis septembre. Christophe, à toi :
Merci. Une phrase ? La nature au cœur des soins, ça résume bien Baskets aux Pieds.